dimanche 28 janvier 2018

Un écrivain, un peintre,un anniversaire et une crue: le menu de ma virée parisienne!

Je viens de battre un record: faire un maximum de choses en un minimum de temps!



C'est parti!

Prendre le train vendredi à 11h30 de Montpellier pour Paris, sous un orage cataclysmique, traverser des paysages, soit enneigés (à Valence), soit inondés (en région parisienne), pour arriver à 15h15, en gare de de Marne la Vallée.

Mon mari et moi avions déjà bravé les caprices de la météo, tempête et neige lors de nos derniers déplacements à San Francisco,  tous nos amis nous déconseillaient tous vivement de partir en période d'alerte partout en France.
Pfff...que c'est mal nous connaître..



Surprise à l'arrivée, un timide soleil avait fait son apparition, et même s'il ne servait pas vraiment à réchauffer quoi ou qui que ce soit, il avait eu la courtoisie, fort appréciée, de se présenter.

Première épreuve: arriver à faire cracher un ticket de RER à l'une des monstrueuses machines qui vous détroussent éhonteusement, et que seul un esprit malade ou sadique a pensé mettre en si petit nombre.
Si un train déverse  régulièrement et d'un coup quelques 800 passagers hébétés et encombrés de valises à roulettes, dans cette gare sinistre et labyrinthique au milieu de ce cauchemar qu'est le parc Disney, où quelques zombies arborent fièrement des oreilles de Mickey, il aurait fallu prévoir un nombre conséquent de distributeurs, non?

Non. paraît que ça permet de mieux réguler le flux de voyageurs.

Nous avons fait une grosse demi-heure de queue pour obtenir le sésame nous permettant d'accéder à ce riant moyen de transport, j'ai nommé: le RER A, qui nous mènera en une heure dans Paris.


Tic-tac, tic-tac, si vous avez bien compté, il était largement plus de 17h lorsque le RER nous a recraché de sa rame, nous avions rendez-vous à 18h "pétantes", selon mon invitation, au Comptoir du caviar, dans le, 8ème, près de la Madeleine,



 pour une rencontre dégustation offerte par les Editions Paulsen, avec un de mes auteurs chouchous, j'ai nommé  Caryl Ferey, et son adorable copain "le libraire qui trouvait ça nul" pour son bouquin "Norilsk".



Impossible donc d'aller déposer nos valises chez notre copain à nous, un peu de temps libre, on flâne en tirant nos valises, (chouette, il ne pleut pas, tiens, j'ai bien fait de prendre ma doudoune), et arrivons un peu en avance, faire quelques emplettes, et déposer nos manteaux..

L'heure a tourné, nous sommes installés, et voilà que se présente le jovial libraire, suivi de peu par son acolyte, Caryl!



Caryl Ferey, je n'ose plus trop vous en parler, car je crois avoir fait un post à la sortie de chacun d'un de ses livres, rappelez-vous: de Haka, Utu, à Zulu, de Mapuche à Condor, de" Pourvu que ça brûle" à "comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale".. et ce n'est pas fini!
Le mois prochain, vous y aurez encore droit, avec la sortie, début février  de son dernier: "plus jamais seul" dans la Série noire.

Caryl, c'est un style, une vibration intense, une pulsation, un cri debout, de joie, de colère ou de révolte, il ose être vivant, et scrogneugneu, que ça donne la pêche!




Simple remarque: vous l'aurez constaté, l'endroit est petit, intime, nous serons les seuls convives attablés à papoter, discuter, rire, partageant les plats de caviar, tarama, sardines et saumon arrosés de vodka ou vin blanc,



Servis par un serveur fort courtois à l'air un peu esseulé, (il s'attendait à quitter son service à 19h30 pour aller retrouver sa copine, et  nous ne le libérerons qu'à 20h), nous aurons passé un moment extrêmement chaleureux, avec des personnes passionnées et passionnantes, un petit moment de bonheur volé au temps et à la morosité!



Mais la journée n'était pas finie!



Nous voilà de nouveau, tirant toujours nos valises à roulettes, partis prendre le train pour aller découvrir le nouvel (et très chouette) appartement où habite notre fille aînée au Chesnay, lui claquer la bise ainsi qu'à son compagnon, et y finir notre dîner avec.. le dessert!
Ben oui, faut finir le repas avec un p'tit truc sucré, non?



Il est 23h passées, j'en ai profité pour vider ma valise des 9 pots de pesto commandés par tout un chacun, la voilà nettement plus légère! mais, plus de train pour rentrer, nous sommes ramenés en voiture chez notre ami Carlos qui nous héberge quand nous venons à Paris.

Ouf, on peut enfin lâcher nos valises, et plonger sous la couette bien chaude, çà tombe bien, notre copain a oublié de mettre le chauffage, et nous sommes trop claqués pour chercher le mode d'emploi!


Samedi matin, branle-bas de combat, c'est reparti!


Café, croissants, tartines avec notre hôte avec lequel nous avons toujours autant de choses à nous raconter, autant de plaisir à nous retrouver.. un ami, un vrai, tout simplement, la bise, et départ (toujours avec nos valises) pour le musée Picasso où nous avons réservé une visite pour l'expo:



Il fallait bien que cela arrive: errer pendant 2 jours avec nos valises à roulettes aura été possible partout, sauf , à l'entrée du musée Picasso, alors qu'il y a bien casiers et vestiaire à l'intérieur..
Le règlement, c'est le règlement, on trouvera heureusement un serveur compatissant dans un café pas loin qui acceptera de veiller sur nos affaires.

Visite un peu courte, un thème un peu déconcertant: ne choisir que les toiles et expos du peintre au cours de la seule année 1932, mais où je découvrirai quelques toiles qui me touchent, dont celle-ci:


Ne l'oublions pas, l'heure tourne, et nous avons rendez-vous maintenant avec toute notre tribu pour fêter les 28 ans de mon fiston!

C'est reparti pour récupérer nos fameuses valises, prendre le métro jusqu'à Bercy et traverser la Seine pour aller rejoindre tout le monde au restaurant Yuman, près de la bibliothèque François Mitterrand.

Effectivement, la Seine est bien en crue,  c'est vraiment impressionnant.



Admirez au passage les subtils dégradés de gris du ciel parisien...et sentez l'humidité frisquette qui vous pénètre.. beurk!

Nous retraverserons le parc de Bercy après nos agapes d'anniversaire pleines de fous-rire et de bonheur de se retrouver tous ensemble, et je peux franchement affirmer que la chaleur de la fête était inversement proportionnelle à la température extérieure... glagla, que j'ai eu froid..


A 18 heures, nous étions bien à la gare de Lyon pour reprendre notre train vers Montpellier, plongée, pour ma part, dans le dernier bouquin de J.B Pouy "ma Zad"..et nous avons retrouvé notre maison à 22h30 après un marathon éreintant, mais fantastique!

Ce matin, j'ai retrouvé mon marché dominical, et admiré les premiers amandiers en fleurs..






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