jeudi 19 octobre 2017

Figueras, Cadaquès.; à moi, Dali!

Je vous l'avais promis, voici donc mes aventures au pays de Dali.


Nous nous étions inscrits, un peu sur un coup de tête et en coup de vent, au voyage en groupe "Figueras, Cadaquès, Collioure", organisé par l'association culturelle de Lattes lors des inscriptions aux diverses activités piano, rando, yoga) proposées début septembre par la commune.
Il restait 2 places, elles furent pour nous.

Nous voilà donc partis, dès 6h30 du matin (ouille, dur pour moi!), rejoindre les 48 autres participants, dans un bus spécialement apprêté pour notre groupe.
Chouette surprise, nous y retrouvons quelques joyeux drilles, compagnons de randonnée, avec lesquels nous partagerons visites et.. crèmes catalanes, bien sûr!

On aurait du s'en douter, partir dans cette contrée quelques jours après le référendum sur l'indépendance de la région, cela nous vaudra de découvrir des villes pavoisées de drapeaux catalans.


Mais l'objectif de ce voyage était bien de découvrir les terres de Dali, et visiter son fameux "teatro-museo Dali"


Situé sur une placette, près d'une église et..d'un magasin de turron (miam), ce bâtiment loufoque et farfelu, m'a d'emblée plongée dans son univers où il faut se laisser surprendre à chaque instant.
La façade en elle-même est déjà sidérante, puisque Dali a racheté un ancien théâtre en ruines pour y installer son musée.. et son tombeau.

Voici donc un aperçu de la façade:


A l'intérieur, peintures, sculptures, installations nous font tourner la tête à chaque instant, heureusement que nous avions une guide pour nous orienter et nous donner quelques clés pour mieux voir certaines oeuvres.

Certaines sont d'ailleurs bien connues, telle ce portrait de Mae West:


ses innombrables portraits de Gala:


et ses tableaux qui me bouleversent toujours autant, celui-ci par exemple:



Dali, c'est foisonnant, luxuriant, coloré, excessif, provocateur, drôle et tragique à la fois, c'est l'imaginaire au pouvoir..un pied de nez à la mort, vous l'aurez compris: c'et vivant et j'adore!

On voit son environnement différemment après avoir pénétré dans son monde.. à tenter de faire de son assiette un hommage au maître:

avant:


après:


Ok, ce n'est pas encore une oeuvre d'art, mais cela vous prouve l'influence de cet artiste sur des béotiens tels que nous!

Après Figueras et un déjeuner (dont vous avez l'entrée ci-dessus), en route vers Cadaquès, petit village de pêcheurs, aux ruelles fleuries et colorées, où a vécu Dali.


Je le dis sincèrement, dans cet environnement, on se sent tout de suite plus inspiré que sur le périf!


Nous passerons en fin de journée devant la maison qu'il occupait là, sans pouvoir la visiter, ce qui nous laisse sur notre faim, et nous suggère fortement d'y revenir!



Après une nuit à l'hôtel, retour le lendemain avec une visite de Collioure, là aussi,ancien village de pêcheurs, à l'histoire fort compliquée entre l'Espagne, la France, sans oublier les Wisigoths et autres conquérants fort nombreux dans le passé.

Collioure, donc, est surtout connu comme patrie du fauvisme puisque Derain et Matisse y auront trouvé la lumière et les couleurs propices à ce nouveau genre pictural.



Tout le village s'est investi dans cette manne artistique (et touristique) et a mis en scène son paysage avec des copies de tableaux inspirés par celui-ci, ou en posant de simples cadres au travers desquels on contemple la vue naturelle, comme un tableau!



Mais nul besoin de prétexte artistique à vrai dire pour aimer cet endroit.
La lumière est les couleurs y sont tout simplement magnifiques.



Il faut juste prendre son souffle pour mériter de vues extraordinaires.. car oui, ça grimpe, et pas qu'un peu.. mais en haut des tours du château, on réalise que cela en valait la peine!


Un dernier coucou?



samedi 14 octobre 2017

Des bouquins, des bouquins, et encore des bouquins!

Je me régale en ce moment, et ce, depuis un certain temps, grâce.. aux nombreux livres qui sortent en ce moment, ou que je découvre.. du bonheur à l'état pur!




Une amie à qui j'avouais un jour que certains jours, je ne faisais rien, car j'étais plongée dans un roman passionnant dont je n'arrivais pas à décrocher, a eu ce cri du coeur dont je ne la remercierai jamais assez:
 "mais Ciboulette, tu n'es pas en train de ne rien faire, TU LIS"!

Je ne vais pas maintenant vous pondre une thèse sur le plaisir et le bonheur de lire, certains le font beaucoup mieux que je ne saurais l'écrire, mais vous faire part de mes dernières découvertes.

Car oui, je voyage, cueille mes olives, taille mon lierre, fait des randonnées, suit des cours de piano, et de yoga.. mais je suis en état de manque absolu si je ne lis pas dans la journée, le soir, avant de m'endormir, dans les salles d'attente, dans les transports..

Voici donc mes derniers livres lus.. et dégustés:

Un bon gros roman historique bien ficelé tout d'abord, celui de Ken Follett qui se situe en France et en Angleterre lors des guerres de religion, en passant par l'Espagne, les Flandres et le Nouveau Monde:


Si vous avez déjà lu "les piliers de la terre", dont l'intrigue se situait au XII ème siècle en Angleterre, lors de la construction des premières abbayes, "un monde sans fin", qui retraçait l'essor du gothique au XIVème, toujours en Angleterre, vous serez encore un fois séduit par le style Follett quand il se lance dans le roman historique: aventures, espionnage,  rebondissements, histoire d'amour évidemment.. et documentation prodigieuse au service du roman..
Sinon, lancez-vous, vous ne le regretterez pas!

Autre style, un exercice littéraire pur d'une auteure que j'apprécie tout particulièrement et dont je vous ai déjà parlé, celui de Valentine Goby:


Je vous livre une critique "L’une, Valentine Goby, est romancière. L’autre, c’est Charlotte Delbo, amoureuse, déportée, résistante, poète ; elle a laissé une oeuvre foudroyante. Voici deux femmes engagées, la littérature chevillée au corps. Au sortir d’Auschwitz, Charlotte Delbo invente une écriture radicale, puissante, suggestive pour continuer de vivre, envers et contre tout.

Lorsqu’elle la découvre, Valentine Goby, éblouie, plonge dans son oeuvre et déroule lentement le fil qui la relie à cette femme hors du commun. Pour que d’autres risquent l’aventure magnifique de sa lecture, mais aussi pour lancer un grand et beau cri d’amour à la littérature. Celle qui change la vie, qui console, qui sauve.
« Je me promets d’éclatantes revanches » est un texte intime, un manifeste vibrant qui rend hommage au pouvoir des mots et de la langue, plus que jamais nécessaire.".



Une chose est certaine, après avoir lu cet ouvrage, il faut que je lise Chantal Delbo!

Changeons totalement de style, pour un roman policier, une découverte, recommandé par un ami (merci encore):



C'est lors d'un de ces dîners en été, entre amis, où l'on discute d'un peu tout, que vous est indiqué un auteur dont vous ignoriez royalement l'existence, vous notez au passage son nom, et, un jour de manque (plus rien à lire, au secours!), vous le commandez et commencez à le lire.. sans plus vous arrêter!
Un bon polar danois avec son équipe de policiers bien cabossés, une énigme qui tient la route.. j'ai commencé la suite des aventures du "département V"!


Une surprise, un de mes auteurs chouchou sort un ouvrage se déroulant en Russie, alors qu'on en attendait un se déroulant en Colombie.. il s'agit bien sûr de Caryl Ferey, et son livre, sorti le 12 ocrtobre, est déjà sur ma liseuse!



Je l'avoue, pour l'instant, je ne l'ai pas encore commencé.. je le garde bien au chaud, un Caryl Ferey nouveau, on retient un peu le plaisir de sa découverte (et on finit le bouquin qu'on est en train de lire, le second Adler Olsen).


Un bonheur n'arrivant jamais seul, mon libraire me prévient par mail qu'il reçoit mercredi prochain Jean Marie Blas de Roblès pour son dernier livre:


Jean-Marie Blas de Roblès qui m'a tant enchantée dans ses romans précédents, à l'imagination débridée, à la construction pleine de chausse-trappes, aux personnages emplis de rêves: "là où les tigres sont chez eux", "l'île du point Némo",  "la montagne de minuit", vous n'en avez lu aucun?..
Bande de veinards qui allez peut-être les découvrir!

Enfin, en farfouillant sur les sites des libraires..je réalise que le dernier Déon Meyer sort le 19 de ce mois..


Déon Meyer, le polar de l'Afrique du Sud, qui nous fait découvrir à chaque livre une facette de son pays, et dont j'ai dévoré les précédents ouvrages..

Comme vous pouvez le constater, cette rentrée me comble au plus haut point.
Je finirai donc ce post par cette citation de Vargas Llosa:

Lire, c'est protester contre les insuffisances de la vie".




dimanche 8 octobre 2017

La vie n'est pas un long fleuve tranquille, part 2.

Résumé de l'épisode précédent: je fonce dans une porte vitrée, m'explose le nez dessus, soigne le tout avec ma poche de glace et de l'arnica et colle un sparadrap dessus pour pouvoir mettre mes lunettes et masquer un peu l'hématome.

Le lendemain matin, départ pour aller voir mes parents à quelques 450 kms.
Mon père a été victime d'un "mini" AVC , (il y a des gradations dans ce type d'accident..),  il faut voir comment l'aider, et je tiens à l'accompagner pour ses examens.

Ma première préoccupation: ne pas lui faire peur lorsqu'il me verra!
Je passerai la majeure partie du trajet à vérifier que je ne ressemble pas à un monstre et à poser à mon mari la même question: " ça va, mon nez?".

Nous sommes arrivés à temps pour l'emmener passer un doppler, retourner chez le médecin pour lui montrer les résultats et qu'il confirme que le traitement à poursuivre est.. la prise d'aspirine.
Le lendemain, rendez-vous chez un cardiologue qui pensait devoir lui faire passer.. un doppler (ben, non, déjà fait), et s'est surtout extasié sur .. ses belles carotides. On est content de lui avoir fait passer un aussi beau moment.
On attend surtout maintenant qu'il envoie son compte-rendu d'examen au médecin qui suit mon père.

Entretemps, nous aurons réussi à monter un dossier APA à la mairie, et contacté un service de télé-alarme pour équiper mes 2 parents en cas de problème.

Je suis donc rentrée chez moi en partie soulagée, tout est mis en place pour que tout aille pour le mieux, et j'ai appris plein de choses:

- pour obtenir une aide de la mairie (courses, portage de repas..), il faut d'abord remplir un dossier APA, soit, pour béotien tel que moi: Allocation Perte d'Autonomie, et fournir une multitude de documents.
Personnellement, je trouve le terme un peu humiliant, pas vous?: mes parents ont juste besoin d'aide pendant un certain temps.

Ce dossier sera examiné lors d'une commission qui se tiendra. on ne sait quand, mais on sait d'ores et déjà que mes parents n'y auront pas droit.
Sauf que rien ne peut être mis en place dans l'immédiat si un tel dossier n'est pas déposé en mairie,  sachant qu'il sera refusé.

Le dossier étant déposé, mes parents peuvent bénéficier d'une aide-ménagère et autre assistance.

Il y a quelque chose qui me semble un peu absurde là-dedans..



Une fois rentrée chez moi, et à l'insistance de ma famille et amis, je décide de m'occuper de mon nez.



Je commence par appeler le cabinet de radiologie et demande un rendez-vous pour faire une radio.
Naïve que je suis, c'était beaucoup trop simple!

La secrétaire m'explique que dans mon cas, il me faut passer un scanner, et donc commencer par obtenir une ordonnance auprès de mon généraliste.

La moutarde commence à me monter sérieusement.. au nez!

Je vais donc consulter, et là, plus simple et rapide, il n'y a jamais eu.

Question: respirez-vous normalement?
Réponse: oui.
Conclusion: vous n'avez donc pas le nez cassé. Ca passera dans une dizaine de jours. 25 euros.

D'ailleurs, c'est vrai, ça va mieux!

Bientôt, je vous raconte mes deux journées en vadrouille à Figueras, Cadaquès, et Collioure à la rencontre du surréalisme et du fauvisme, c'était de circonstance..












La vie n'est pas un long fleuve tranquille, part 1.

Coucou, me revoilou!
Je vous ai un peu laissé en plan après ma virée pyrénéenne, mais, j'ai des excuses, si, si!


Tout d'abord, mes activités ont très vite repris: rando, piano, kiné..bref, la vie normale bien occupée de tout retraité qui se respecte.
Sans oublier le premier dîner où étaient conviés quelques membres de l'association où oeuvre mon mari, après leur séance de travail à la maison.

Je vous plante le décor de la scène.
Il est 17h, ma crème caramel est au frigo, ma salade est lavée, essorée, et les ingrédients pour la tarte à la tomate prêts à être cuisinés.
Les convives doivent arriver à 18h pour leur réunion.

De mon séjour, je jette un oeil sur mon jardin, et vois sortir de ma cuisine le chat du voisin qui vient de s'inviter à une croquettes party dans la gamelle de mon chat et se dandine en se léchant les babines.
Je n'irai pas jusqu'à affirmer qu'il m'a lancé un regard moqueur, quoique..

Mon sang ne fait qu'un tour (pour rappel, le véto m'a expliqué longuement, et pour 54 euros, que mon chat était stressé à en être malade par l'intrusion dans son territoire des chats qui venaient manger ses croquettes),  je me précipite à fond la caisse en hurlant pour défendre Pacha et faire fuir l'importun.

De l'inconvénient d'avoir des vitres trop propres, je n'ai pas vu que la porte-fenêtre était fermée.
J'ai bien entendu le "boum" de ma tête sur la vitre et me suis retrouvée un peu groggy, assise par terre, à saigner du nez.

J'appelle mon mari qui m'apporte la poche de glace du congélateur toujours prête (maladroite, mais prévoyante), et reste un moment allongée sur le canapé avec ce pack magique sur le pif.


Le temps passe, et les invités vont arriver!
J'avale les dosettes d'arnica que mon mari est allé me chercher à la pharmacie, et me colle un sparadrap .. sur le nez, pour pouvoir y poser mes lunettes sans avoir trop mal.. et finir de préparer mon repas.

C'est donc la première fois que j'aurais été une hôtesse de maison polanskienne, vous rappelez-vous de Jack Nicholson dans Chinatown?


Bon, il paraît que mon dîner était parfait.
Les invités l'étaient également, ils m'ont poliment interrogée sur ce qui m'était arrivé, et ont eu la courtoisie de ne pas s'esclaffer et de passer à d'autres sujets de conversation.

Celui qui aura finalement risqué le plus dans cette histoire, c'est mon mari, lorsque le lendemain nous sommes rentrés dans un magasin et que la vendeuse l'a interpellé d'un ton fort agressif pour lui demander si c'était lui qui m'avait frappée!!